Le Mythe du confort dans la souffrance ou pourquoi éviter une thérapie.

Il est paradoxal de penser que l'on peut préférer la souffrance, mais c'est une réalité psychologique profonde : beaucoup d'entre nous préfèrent rester dans la douleur familière plutôt que d'affronter l'inconfort d'une thérapie. Cette résistance est souvent alimentée par la peur de ce qui se passera quand on commencera à soulever le voile de nos mécanismes de défense. C'est le cercle vicieux du mal-être où la colère et le ressentiment deviennent des habitudes confortables.

La Douleur salvatrice de la thérapie

Aller en thérapie, c'est un peu comme s'engager dans une opération chirurgicale sans anesthésie : il faut se confronter aux zones les plus douloureuses de son existence. La colère et la frustration que l'on ressent sont souvent des gardiens qui nous empêchent d'accéder à la véritable source du problème. Le thérapeute, avec ses questions, nous pousse à identifier et à verbaliser les sentiments que l'on a soigneusement enfouis.

• L'affrontement de la douleur : La thérapie est un travail introspectif et confrontant. Elle nous oblige à revisiter les événements, les relations et les émotions qui nous ont blessés. Ce processus peut être éprouvant, réveillant des souvenirs douloureux ou des émotions intenses que l'on avait pris l'habitude de refouler.

• La peur de la vérité : Souvent, on a une image de soi bien établie, même si elle est négative. La thérapie nous confronte à la possibilité de découvrir des aspects de notre personnalité ou de nos comportements qui nous déplaisent profondément. Cette remise en question peut être terrifiante, mais elle est la clé pour le changement.

Le "chien qui se mord la queue" : Quand la colère et les habitudes deviennent des alliés

La colère et la rancœur sont des émotions puissantes qui nous donnent l'impression de contrôler une situation. Elles nous procurent une force, même si elle est destructrice. Elles sont aussi des excuses toutes trouvées pour ne pas changer : "Je ne peux pas aller de l'avant à cause de ce qui m'est arrivé," "C'est la faute des autres," etc.

En choisissant de rester dans la colère, on entretient un cycle infernal : la colère nous maintient dans un état de victimisation, ce qui nous empêche d'agir pour notre propre bien-être. On se plaint de notre situation, mais on ne change rien, ce qui renforce la colère et la frustration. On est comme le chien qui se mord la queue, tournant en rond dans une spirale de souffrance. C'est un mécanisme psychologique d'auto-sabotage qui nous prive de la possibilité de guérison.

Pourquoi la thérapie est la seule issue

La thérapie, bien que douloureuse au départ, est l'outil qui nous permet de briser ce cycle. Le thérapeute ne nous donne pas de solutions magiques, mais nous aide à comprendre d'où vient notre colère, à la déconstruire, et à la transformer en énergie positive. En affrontant la douleur et en démantelant nos croyances limitantes, on se donne la chance de construire un avenir plus sain.

C'est un choix courageux, et c'est le seul qui mène à une véritable liberté.

Sylvie

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